Plusieurs villes de la République Démocratiques du Congo ont enregistré, cette année, des multiples catastrophes naturelles et des inondations à cause de la déforestation incontrôlée et les constructions anarchiques.
Les villes de Kinshasa, de Kalemie (province de Tanganyika), de de Bukavu (province de Sud-Kivu) ont connu de nombreuses catastrophes naturelles, notamment des cas d’éboulements occasionnent plusieurs morts.
La ville d’Uvira reste la première ville touchée par des inondations causées par la montée des eaux du lac Tanganyika. « En avril 2023, plus de 780 ménages ont été déplacés à la suite des inondations à Uvira. Ces inondations ont également entraîné des dégâts considérables, touchant notamment près de 5 000 parcelles et détruisant le centre de captage d’eau de la REGIDESO. Des personnes ont également trouvé la mort dans ces inondations », selon les différents rapports du gouvernement et des organisations de la société civile.
Près de 3.900 familles sont victimes de ces inondations et toujours restent sans abris à la suite des inondations causées par la montée des eaux du marais Niangara et du lac Tanganyika.
Certains quelques quartiers de la ville d’Uvira sont en voie de disparition notamment Kabimba, Kakombe, Kalundu, Kasenga, Kavimvira, Kilomoni, Kimanga, et Rombe.
Les 08 et 09 mai derniers, une catastrophe similaire a été enregistrée à Kasanba, village situé dans la presqu’ile d’Ubwari dans le territoire de Fizi.
Plus de 110 personnes ont perdu la vie et des dizaines de blessés dans une crue survenue dans la nuit du 8 au 9 mai. Suite à cette situation, le gouvernement congolais a dépêché une délégation à Fizi pour constater et identifier les victimes et identifier et de trouver des solutions idoines pour les populations en détresse.
Le vice-Ministre de l’intérieur et des affaires coutumières, Jean Baptiste Ndeze et les autorités locales ont constaté les dégâts et ont déploré le bilan des dégâts.
Devant la presse, Jean Jacques Purusi, Gouverneur du Sud-Kivu a reconnu que « la déforestation incontrôlée et les constructions anarchiques seraient les causes des catastrophes récurrentes »
Il invite les habitants à la prise de conscience collective pour lutter contre la déforestation et encourage la population à adopter un comportement responsable en vue d’éviter des cas similaires.
Alors que le pays s’engage à protéger l’environnement et le bassin du fleuve Congo, actuellement un crime environnemental est signalé au Parc National de Kahuzi-Biega. Des jours comme des nuits, plusieurs personnes munies des machines, haches, machettes sont visibles dans cette réserve reconnue par l’UNESCO en plein exploitation des bois, des planches, charbons et des minerais.
Ainsi, les différents acteurs de la société civile tirent la sonnette d’alarme et exigent l’arrêt de cette hémorragie environnementale.
René Bagalwa