𝐶𝑙𝑜̂𝑡𝑢𝑟𝑒́𝑒 𝑙𝑒 18 𝑗𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒𝑡 2025 𝑎̀ 𝐵𝑟𝑎𝑧𝑧𝑎𝑣𝑖𝑙𝑙𝑒, 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑢𝑥𝑖𝑒̀𝑚𝑒 𝑠𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑟𝑑𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑒𝑖𝑙 𝑁𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑆𝑎𝑛𝑡𝑒́, 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒́𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒 𝐽𝑒𝑎𝑛 𝑅𝑜𝑠𝑎𝑖𝑟𝑒 𝐼𝑏𝑎𝑟𝑎, 𝑎 𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒́ 𝑙’𝑒́𝑞𝑢𝑖𝑡𝑒́ 𝑒𝑛 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́ 𝑎𝑢 𝑐œ𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑏𝑎𝑡𝑠. 𝐸𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑛𝑜𝑠𝑡𝑖𝑐 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡𝑒̀𝑚𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠, 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑢𝑥 𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒́𝑏𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑛𝑒𝑢𝑓 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑚𝑎𝑗𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑎𝑐𝑐𝑒̀𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑜𝑖𝑛𝑠.

« 𝐋’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐨𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐱𝐢𝐠𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐮𝐧 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐡𝐞́𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞. » Cette déclaration forte du professeur Jean Rosaire Ibara, ministre de la Santé et de la Population, a résonné comme un appel solennel à réformer en profondeur le système de santé congolais. Elle est intervenue à la clôture de la deuxième session ordinaire du Conseil National de la Santé, tenue les 17 et 18 juillet 2025 à Kintélé.
Pendant deux jours, cinq groupes thématiques composés d’experts nationaux, de professionnels de santé, de partenaires techniques et financiers, ainsi que de représentants des usagers, ont planché sur les défis et les perspectives du système sanitaire congolais. Un exercice collectif de réflexion qui a permis de formuler neuf recommandations structurantes, toutes orientées vers une santé publique plus accessible, plus équitable et plus résiliente.
La session a été l’occasion de poser un diagnostic lucide sur l’état actuel du système de santé en République du Congo. Entre faiblesses structurelles persistantes (infrastructures vétustes, manque d’équipements, pénurie de personnel qualifié) et défis émergents tels que les pandémies, le changement climatique ou les inégalités d’accès aux soins, les discussions ont mis en lumière l’urgence d’une réforme multisectorielle.

À cet effet, les participants ont proposé des amendements sur le cadre juridique du Conseil National de la Santé, une redéfinition des mécanismes de financement de la santé, le renforcement des ressources humaines, ainsi que la revitalisation des districts sanitaires pour rapprocher l’offre de soins des communautés.
Le lien entre environnement, climat et santé a été également inscrit à l’ordre du jour, en écho aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), représentée au Congo par le Dr. Vincent Dossou SODJINOU. Le Congo, qui subit de plein fouet les effets du dérèglement climatique (inondations, maladies hydriques, recrudescence des vecteurs de maladies), est invité à intégrer la dimension environnementale dans ses politiques sanitaires.
Cette approche anticipative s’inscrit dans une dynamique régionale et mondiale plus large, qui appelle les États à adapter leurs systèmes de santé aux nouvelles menaces sanitaires. Le ministre Ibara a insisté sur la nécessité de bâtir un système « 𝐩𝐫𝐨𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟, 𝐚𝐠𝐢𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐞́ 𝐬𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 ».
Le ministre a tenu à saluer le soutien institutionnel du Président de la République Denis Sassou N’Guesso, dont la vision stratégique accorde une place centrale à la santé publique. Il a également remercié le Premier ministre Anatole Collinet Makosso pour son implication personnelle dans l’ouverture de la session, ainsi que les présidents des Conseils départementaux et municipaux.

La session a également bénéficié de l’appui des partenaires traditionnels du pays, notamment la Banque mondiale et l’OMS, qui ont réaffirmé leur engagement à accompagner le Congo dans la mise en œuvre des réformes sanitaires.
Créé pour servir de cadre consultatif à la politique sanitaire nationale, le Conseil National de la Santé ambitionne désormais de jouer un rôle plus actif. Les discussions ont d’ailleurs porté sur l’avenir de cette instance, avec en ligne de mire une redynamisation de ses travaux et un suivi renforcé des résolutions adoptées.
En clôturant les travaux, Jean Rosaire Ibara a promis un accompagnement sans faille de son département pour traduire ces recommandations en actions concrètes : « Il est indispensable que les résultats auxquels nous sommes parvenus témoignent de notre engagement à accélérer les réformes, afin que chaque citoyen, où qu’il vive, ait accès à des soins de qualité et adaptés à ses besoins ».

Encadré : Les 9 recommandations majeures de la session 2025
1. Révision du cadre juridique du Conseil National de la Santé
2. Renforcement du financement de la santé publique
3. Modernisation des infrastructures et équipements sanitaires
4. Amélioration de la gestion des urgences de santé publique
5. Promotion de la santé communautaire et de la participation citoyenne
La session de Kintélé aura marqué un tournant stratégique dans la volonté du gouvernement congolais de réformer le secteur de la santé. Reste à traduire l’ambition en actes. Car comme l’a souligné le ministre Jean Rosaire Ibara, la santé équitable est le pilier d’un développement humain durable et d’une nation socialement unie.
Valdhy MBEMBA






