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Conservation

Troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan en France.

L’océan produit la moitié de l’oxygène que nous respirons. Il nourrit 3 milliards de personnes et fait vivre 600 millions d’autres. L’économie des océans a plus que doublé en 30 ans et elle continue de croître. Le transport maritime assure, à lui seul, plus de 80% du commerce mondial. L’océan est notre bien commun par excellence.

 Révélation faite le lundi 09 Juin 2025 à NICE en France à l’occasion de l’ouverture de la conférence internationale de l’ONU sur l’Océan. Lors de cette conférence qui regroupe les participants de 130 pays, le Secrétaire Général de l’ONU ANTONIO GUITERRES a montré en face du monde entier le rôle que joue l’Océan et les dangers qui touchent les océans.  « L’océan produit la moitié de l’oxygène que nous respirons. La surconsommation et la pêche illégale poussent des espèces au bord de l’extinction. Chaque année, 23 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les eaux et asphyxient les écosystèmes. Les émissions de carbone provoquent l’acidification et le réchauffement des océans, détruisant les récifs de corail et accélérant la montée des eaux. Si on ne change pas de cap, cette accélération va submerger les deltas, détruire les récoltes et engloutir les littoraux, menaçant la survie même de nombreuses îles ».

 En dépit d’efforts déployés aux niveaux international et local qui ont déjà fait leurs preuves, les progrès restent trop lents, ont reconnu les participants à cette conférence. Dans un communiqué de presse publié à l’issu de la première journée, un intérêt particulier a été placé sur non seulement la protection des aires protégées mais aussi, renforcer les stratégies et les mécanismes d’assurer la protection efficace des océans. « Ce n’est pas seulement le nombre d’aires protégées qui doit être accru, mais aussi leur qualité et leur efficacité, a plaidé le PDG de Flora & Fauna.  La protection doit également tenir compte du rôle essentiel des peuples autochtones, des communautés locales et des nations dépendantes des océans, a-t-il poursuivi. Et leur gestion durable ne peut se limiter aux seules zones protégées. Plus de 70% des océans se trouvent au-delà, ce qui exige des approches intégrées et holistiques intégrant la conservation à une utilisation durable de l’ensemble des océans.  Mais sans financement adéquat et accessible, nos ambitions communes seront inaccessibles, a prévenu le modérateur ».

Julien CHAMBOLLE de l’Association Africa21 Genève et participant à cette conférence : Le Président Français et Coprésident de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan Emmanuel MACRON souligne qu’il faut mener des batailles pour réduire les risques qui pèsent sur les océans au monde. Cet événement « constitue une victoire sur l’inertie et l’indifférence, une victoire sur la tendance au désengagement international, mais une victoire fragile car elle requiert des actions rapides et ne suppose aucun recul » a –t-il renchérit. Emmanuel Macron note qu’au total plus de 120 pays, plus de 50 chefs d’État et de gouvernement, plus de 30 chefs d’organisations internationales et quelque 100 000 personnes participeront aux débats sur l’océan cette semaine à NICE. 

Cette conférence se tient dans un contexte où le monde entier est secoué par des multiples catastrophes naturelles dont : la sècheresse, les inondations et les changements climatiques qui sont à l’origine de la disparition des plusieurs espèces sur la terre, la destruction de la biodiversité, les mers et les océans ne sont pas épargnés. A cette occasion, des tables rondes sont au rendez-vous pour discuter sur les stratégies visant à redonner de la force au multilatéralisme et de aussi mobiliser la science et de défendre les acteurs de la recherche océanique.

Cependant, au-delà des efforts fournis par la conférence des Nations Unies sur l’Océans, plusieurs défis persistent toujours. M. RODRIGO CHAVES ROBLES, Président du Costa Rica et Coprésident de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan, a exprimé son regret de voir que pendant des décennies, l’océan a été traité comme un garde-manger infini, une décharge mondiale, et un territoire sans droits et avec une gouvernance lacunaire. « Cette irresponsabilité que nous partageons tous se traduit aujourd’hui par une marée de 8 millions de tonnes de plastique qui se retrouvent chaque année dans la mer, par 90% d’espèces marines surexploitées ou au bord de l’extinction, par une pollution qui progresse, tandis que la biodiversité recule. 

Si nous continuons à ce rythme, dans 25 ans, il y aura plus de plastique que d’organismes vivants et de poissons dans l’océan, a-t-il mis en garde ».  Cette conférence des nations unies qui regroupe les décideurs du monde entier se poursuit ce mardi 10 Juin 2025 avec l’annonce de la prochaine mise en œuvre de l’accord sur la biodiversité marine en haute mer.

René Bagalwa

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